Qui n’a jamais vu ce petit escargot blanc rayé qui sort en nombre impressionnant, dès que les cieux nous arrosent au printemps et jusqu’à la fin de l’été, s’accroche à tout, aux poteaux, aux grillages, et sur de nombreux végétaux avec une prédilection pour les tiges de fenouil !

Ce « limaçoun » de Provence a de nombreux noms et je vous propose celui de caragouille rosée qui me rappelle ma petite enfance où les escargots étaient nommés cagouilles par le bébé que j’étais!
L’effet de surprise passé, attardons-nous sur ce limaçon qui peut être très envahissant !
Il nous vient de l’Europe de l’Est et semble se plaire, entre autres régions, dans toute la Provence depuis les années 1940.
Pourquoi se perche-t-il ainsi sur tout ce qui l’entoure ?
Simplement pour fuir le sol qu’il trouve trop chaud et rechercher un peu d’humidité nocturne et de rosée du matin.

Déjà dans la première moitié du XXème siècle, sur le port de Marseille se trouvaient des marchandes de «limaçoun a l’aigo au sau».

(Voir la recette sur le blog: http://chefjo.canalblog.com/archives/2015/08/22/32517565.html)
Mais pas uniquement à Marseille !

Un peu partout dans les villages de Provence des marchandes vendaient ces limaçons très appréciés à l’heure de l’apéritif…
Cette tradition a disparu mais pas les caragouilles!
Quelqu’un aurait-il l’envie de remettre cette recette au goût du jour ?

"A l'aigo sau lei limaçoun, ne'n a dei gros e dei pichoun !"

Pourquoi vous parler de ce mollusque gastéropode polyphage ?
Parce que bien que déclaré tout à fait inoffensif pour les cultures, leur nombre peut endommager considérablement, les vignes en particulier, en consommant les feuilles et les bourgeons.
J’en ai fait cette semaine, l’amer constat !
Le ramassage à la main reste le meilleur moyen pour protéger vos vignes.
Par contre, si votre vignoble est trop important, penser au purin de fougères à mettre au pied de vos vignes dès le printemps !

Faîtes-nous un retour de vos propres expériences !

Fayence Avenir